lundi 26 novembre 2007

Les bons plans musicaux du Professeur Pompon

Jeunes enfants, bonsoir ! En ces temps d'obscurantisme musical, de Tokyo Hotel et de Star Academy, il est, vous en conviendrez, parfois difficile de savoir qui ou quoi écouter.
Réjouissez-vous bande de canailloux, je suis là pour vous aider à choisir ! Le présent post a donc un double objectif : élargir vos horizons musicaux ET me permettre de me sentir moins seul quand je parle de musique, puisque "Ho-pfff-toi-de-toutes-façons-t'écoutes-des-trucs-que-personne-connait". Et bin voilà, je vais vous apprendre à les connaître, tas de petits fripons, et comme ça vous n'aurez plus d'excuse !

On commence avec un artiste dont le talent n'a d'égal que le faible nombre de gens qui le connaissent : Seu Jorge. Le jeune Seu a grandit dans les favelas brésiliennes, où il n'y a pas 36 moyens de gagner sa vie. Comme il n'avait pas tellement envie de vendre son cul et qu'il était nul au foot, bin il s'est mis à la guitare. Et force est de constater que ça lui réussit plutôt bien, ou, comme dirait le Roux, que "Sacré non di djû c't'une bête, même en jouant six heures par jour pendant 30 ans je ferais jamais le quart de ce qu'il fait".
Après 3 albums plutôt orientés Samba (qui ont très bien marché au Brésil, mais bon dans le reste du monde les gens s'en foutent un petit peu quand même) et quelques apparitions dans des films par-ci par là, il est remarqué par le réalisateur Wes Anderson, à qui il parle de sa passion : adapter des reprises de David Bowie à la guitare acoustique et avec les paroles en portugais. Bon, là dit comme ça ça a un peu l'air d'être la fête du slip, donc échantillon musical : "Life on Mars".



Wes Anderson trouve ça complètement abassourdifiant (et je le comprends), et il décide de lui filer à la fois un rôle dans son prochain film et l'opportunité de jouer ses reprises dans le film, histoire que ça lui fasse un peu de pub. Le résultat, c'est "La vie aquatique", un film absolument et totalement phénoménal que je vous recommande vivement, surtout si vous avez aimé le commandant Cousteau. C'est drôle, complètement barré, et rempli de reprises de David Bowie par Seu, comme par exemple "Suffraggette City".



Donc voilà, Seu Jorge c'est vachement bien, c'est un guitariste phénoménal avec une voix inimitable, dépêchez-vous de vous procurer tous ses albums et de les écouter en boucle (enfin, au moins "The Life Aquatic Studio Sessions", et pis les autres si vous aimez la musique brésilienne). Et si vous n'êtes pas convaincus, un dernier pour la route, mais sans araignées venues de Mars : "Ziggy Stardust".



On reste dans le registre des reprises acoustiques avec les Pauline Easy Project, duo composé de deux jeunes français qui manient le ukulélé avec à peu près autant de capacités que Seu Jorge ne manie la guitare, c'est-à-dire nettement mieux que moi quand même, je ne vous le cache pas. Eux ils ratissent un peu plus large, et leurs reprises vont tous azimuts, avec une préférence pour le Rock classique, Comme un petit extrait vaut mieux qu'un long discours, voici "Paint It Black", des Rolling Stones.



On continue avec une reprise de David Bowie (vous devez commencer à connaître, si vous avez bien tout suivi) : "Life on Mars" (Bin oui, encore, mais bon moi je ne m'en lasse pas).



Pour terminer, un petit concours : Sur leur page Myspace (où ils proposent 4 morceaux très très bien, allez vite les écouter), je ne reconnais pas le morceau intitutlé "S". Le premier qui le reconnaît et qui éclaire ma lanterne gagne ma considération éternelle, ainsi qu'une sérénade au ukulélé :-). En attendant, je vous laisse avec une reprise toute en mélodie de "Velouria" des Pixies.



Comme vous l'aurez sans doute remarqué, jusque maintenant on a parlé que d'artistes acoustiques, avec des mélodies paisibles et des harmonies toutes douces. Comme j'ai quand même une réputation de gros ours bourrin mangeur d'enfants à justifier, il est temps d'ajouter une peu de bruit et de fureur à ce post.

Essentiellement composé d'immigrés (ou d'enfants d'immigrés) irlandais expatriés au pays du vilain oncle Sam (Bouuuuuuh caca pas beau les USA), Flogging Molly est un groupe à la musique assez inclassable. En gros, moi j'appellerais ça du punk celtique, et on va dire que ça pourrait être le résultat d'une grosse baston entre les Pogues et les Clash, au fin fond d'un pub enfumé des faubourgs de Dublin.
Concrètement, la base c'est des rythmiques punk qui donnent envie de pogoter avec les murs, accompagnées de guitares bien bruyantes, mais aussi agrémentées d'instruments divers et variés (bodhrans, flutiaux, cornemuses, accordéons, bouzoukis, mandolines, j'en passe et des plus étranges) qui donnent envie de danser la gigue sur une table après s'être au préalable rempli de Guinness jusqu'aux oreilles. Mais trèves de billevesées : "Devil's Dance Floor".



Si ça ne vous a pas donné envie de sautiller sur votre chaise de bureau, je ne peux plus grand-chose pour vous. A la limite, il y aurait bien ça deux fois par jour avec une grand verre de bière noire et semi-solide : "What's Left of the Flag".



Bon allez, histoire de rendre tout ça un peu plus ludique, un VRAI concours : Le premier (ou la première, y'a pas de raison) qui peut me dire (via la shoutbox tiens, ça fera vivre le blog) combien de cordes a une mandoline irlandaise gagne... Un cd de Flogging Molly ! Et ouais, y'a un vrai prix et tout et tout. Et puis en attendant, bin vous n'avez qu'à écouter "Rebels of the Sacred Heart".



Il est maintenant l'heure pour moi de clôturer ce (trop ?) long post, et pour vous de reprendre une activité normale. J'espère que ça vous aura plu, et pis si vous avez lu jusque là, vous êtes de vrais amis :-). Et si en plus vous avez aimé la musique, il n'est pas impossible que je vous demande en mariage dans les jours à venir. Et pis si vous l'avez trouvé toute pourrite, et bin tant pis pour vous, mais j'aurais au moins essayé !

Mesdemoiselles, Mesdames, Messieurs,

Serviteur

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