Ou "Du lien évident entre le Muppet Show et les films érotiques des 60's".
Je ne sais pas si je vous en ai déjà parlé, mais j'aime beaucoup le Muppet Show. Mon personnage favori est, de loin, Animal, le batteur cinglé. Pour ceux qui ne connaitraient pas (pauvres d'eux), un petit morceau d'anthologie : Animal qui pourrit la vie de Rita Moreno en l'empêchant de chanter "Fever".
Bon, je ne vais pas passer la journée à vous parler de ma passion pour Animal du Muppet Show. Je me contenterais de vous conseiller vivement les "Drum Battles", notamment Animal vs. Harry Belafonte et Animal vs. Buddy Rich, ou encore sa version pour le moins surprenante de la chanson irlandaise traditionnelle "Danny Boy" (ça fait raccord avec la St-Patrick d'hier).
Brefle donc, allons vers l'essentiel. Il y a une autre vidéo du Muppet Show que j'aime énormément, c'est la séquence intitulée "The Mahna Mahna Song".
C'est précisément le fait qu'elle ait été reprise qui m'a donné envie de savoir qui était l'interprète de cette chanson... comment dire... euh... différente. Et c'est là qu'on bascule dans la quatrième dimension.
Il se trouve que cette oeuvre, initialement intitulée "Mah Nà Mah Nà", a été composée en 1968 par l'italien Piero Umiliani. Le site Bide & Musique, toujours fort à propos, nous fournit même ses paroles. Hum.
Ce qui est beaucoup plus surprenant, c'est que ce titre fait en fait partie de la BO d'un pseudo-documentaire vaguement érotique italien, paru en 1968, et intitulé "Svezia, Inferno e Paradiso" (ce qui veut dire, pour les moins perspicaces d'entre vous, "Suède, Enfer et Paradis"). Ce "documentaire" (en fait, surtout une occasion pour les italiens de l'époque de se rincer l'oeil, apparemment) traitait des moeurs sexuelles "libérées" en Suède, et on y voyait, en vrac, des cours d'éducation sexuelle pour jeunes filles (Shocking !), des boites lesbiennes (Oh My God !), des clubs échangistes (Holy Mother Sweet and Pure !), des concerts de rock avec des musiciennes topless (Sweet Jesus Lord of Mercy) ou des suédoises qui se réunissent pour faire du ballon sauteur en petite tenue (Heu... Ouais... Pourquoi pas ?). Vous l'aurez compris, pas de quoi casser trois pattes à un canard. Néanmoins, le film avait fortement choqué l'Italie puritaine de la fin des années 60, et a été abondamment décrié, censuré, interdit, dénoncé, excommunié, etc...
Enfin, revenons à nos moutons. Pour que vous ne mourriez pas idiots, je vous offre la séquence où on entend la chanson suscitées (que les administrateurs se rassurent, pas besoin de l'interdire aux moins de dix-huit ans). C'est là que ça se passe.
Vous en conviendrez avec moi... On est bien peu de chose, tout de même.